L’aquariophilie nano s’est transformée, ces dernières années, d’un hobby de niche en une véritable tendance qui fascine de plus en plus de personnes. Ce qui passait autrefois pour une expérience un peu inhabituelle est aujourd’hui une manière très appréciée de découvrir la fascination du monde subaquatique. Peut-être as-tu déjà entendu parler de ces petits aquariums compacts et envisages-tu de créer ton propre mini-biotope.
Tu te demandes comment mettre en place, sur un espace minimal, un écosystème vivant et sain, qui soit non seulement esthétique, mais offre aussi un habitat adapté aux animaux. Ce guide complet t’accompagne dans ton parcours, des premières réflexions jusqu’à l’entretien réussi de ton nano-aquarium. Il te donne l’opportunité de faire entrer un morceau de nature vivante chez toi, même si tu disposes de peu de place.
Qu’est-ce qu’un nano-aquarium ?
Un nano-aquarium est généralement défini comme un bac d’un volume inférieur à 60 litres, dont le peuplement se concentre sur de petites espèces. Bien que certaines définitions incluent également des bacs de moins de 20 ou 30 gallons (env. 75–113 litres), l’opinion la plus répandue en eau douce est de considérer un volume inférieur à 54 litres comme un nano-aquarium. Ces aquariums compacts existent en différentes formes : le Nano Cube désigne la forme cubique, mais les variantes rectangulaires sont également très populaires.
Il est toutefois essentiel que tu comprennes que la taille de ton nano-aquarium a un impact direct sur le peuplement possible. Des dispositions légales en Allemagne et en Suisse stipulent que les poissons ne peuvent être maintenus durablement que dans des bacs d’au moins 54 litres. En Autriche, la détention de poissons en-dessous de 54 litres est même interdite par la loi. Cela signifie que beaucoup de petits nano-aquariums disponibles sur le marché ne sont pas adaptés à la maintenance de poissons. Pour ces bacs plus petits, les habitants idéaux sont les crevettes, les écrevisses ou les escargots.
La distinction entre les nano-bacs destinés aux invertébrés et ceux qui, à partir de 54 litres, peuvent accueillir un choix très limité de mini-espèces de poissons est indispensable pour une maintenance responsable. Cela souligne la nécessité de bien t’informer sur le peuplement adapté, même si Dennerle, en tant que pionnier, a largement contribué à populariser les nano-aquariums stylés.
La fascination du petit : avantages et défis
La popularité des nano-aquariums s’explique par de nombreux avantages. Leur taille compacte permet de les installer presque partout – sur un bureau, dans une étagère ou dans des pièces exiguës, ce qui en fait une solution parfaite lorsque l’espace est limité. En outre, les nano-aquariums offrent un énorme potentiel de création esthétique. Tu peux les transformer en véritables « petits trésors verts » ou en « œuvres d’art » qui offrent des aperçus fascinants du monde subaquatique. Autre argument de poids : le coût. Les nano-aquariums sont généralement moins chers à l’achat et à l’entretien que les grands bacs, et il existe de nombreux sets tout-en-un abordables qui facilitent les débuts.
Le prétendu faible effort d’entretien – changements d’eau rapides et nettoyage plus simple grâce au faible volume – est souvent cité comme avantage. Leur maniabilité et la facilité avec laquelle on peut les transporter lors d’un déménagement sont aussi des aspects pratiques. Le focus sur de petites espèces de poissons souvent très colorées et sur les crevettes fait de l’observation de ces mini-biotopes une activité relaxante et anti-stress. De plus, ils offrent une excellente occasion d’explorer de petits habitats aquatiques et d’en apprendre beaucoup au passage.
Malgré ces avantages, les nano-aquariums présentent des défis spécifiques. Un point essentiel est leur sensibilité accrue aux influences extérieures. De petits volumes d’eau réagissent beaucoup plus fortement aux variations de température ambiante. Cela entraîne des fluctuations plus rapides et potentiellement graves des paramètres de l’eau. Contrairement aux systèmes plus grands, qui disposent d’une plus forte capacité tampon, un système avec peu d’eau peut « basculer » bien plus vite. Cela exige de ta part des soins plus précis et plus attentifs.
Le paradoxe de la « maintenance facile » d’un nano-aquarium tient à la distinction entre effort physique et stabilité biologique. Certes, les tâches physiques comme les changements d’eau sont réellement plus rapides en raison du faible volume, mais la stabilité biologique et chimique du système exige une vigilance et une précision accrues. La faible quantité d’eau fait que même de petites variations – évaporation, pics de nutriments – peuvent avoir des conséquences bien plus importantes. Il en résulte que la « facilité » concerne surtout le temps consacré aux gestes manuels, tandis qu’une surveillance continue et rigoureuse de la chimie de l’eau et de la stabilité de l’environnement est indispensable. Cela crée des attentes réalistes pour les débutants et souligne la nécessité d’un entretien soigné.
D’autres défis concernent le choix limité de systèmes de filtration adaptés, car les filtres pour grands bacs produiraient un courant trop fort dans un nano. Le risque de surpopulation est également accru, ce qui entraîne du stress pour les animaux, une mauvaise qualité d’eau et une plus grande sensibilité aux maladies. Les nano-aquariums sans renfort supérieur, très esthétiques, favorisent en outre l’évaporation, ce qui provoque à nouveau des fluctuations de paramètres. Enfin, un ensoleillement direct trop important peut entraîner une surchauffe et une prolifération incontrôlée d’algues.
Pourquoi la nano-aquariophilie est-elle tendance ?
La nano-aquariophilie est passée d’un hobby de spécialistes à une tendance largement répandue. Un facteur clé est la capacité d’innovation de l’industrie. Des entreprises comme Dennerle y ont largement contribué en proposant non seulement des produits stylés comme les NanoCubes et les Scaper’s Tanks, mais aussi des accessoires adaptés qui ont grandement simplifié la mise en place et l’entretien des nano-aquariums, comme les éclairages LED performants ou les filtres sûrs pour les crevettes.
Cette évolution a permis à un public beaucoup plus large de découvrir la fascination de l’aquariophilie et d’intégrer un morceau de nature dans son intérieur ou son bureau, même avec une place limitée. Les coûts d’entrée raisonnables et les possibilités de mise en scène créative qu’offrent les nano-aquariums séduisent autant les débutants que les aquariophiles expérimentés. Par ailleurs, une communauté active et dynamique s’est formée autour des nano-aquariums, où les expériences sont partagées et de précieux conseils échangés.
La planification : le fondement de ton mini-biotope
Une planification soigneuse est la clé du succès de ton nano-aquarium. Elle constitue le fondement d’un mini-biotope stable et esthétiquement réussi.
Choix de l’emplacement : lumière, température, stabilité
Le choix du bon emplacement est décisif pour la stabilité à long terme et la santé de ton nano-aquarium. Il te faut impérativement éviter l’ensoleillement direct, qui peut non seulement entraîner une surchauffe rapide de l’eau, mais aussi favoriser massivement la croissance des algues. Le faible volume d’eau des nano-aquariums les rend particulièrement sensibles à ces variations de température.
L’aquarium doit être posé sur une surface lisse, parfaitement de niveau et suffisamment robuste. Un bac de 30 litres peut certes être installé sur la plupart des étagères ou tables, mais le meuble doit pouvoir supporter sans risque le poids de l’aquarium rempli. La proximité d’une prise de courant est un avantage pour l’alimentation de la technique du bac. L’aquarium ne doit pas être situé directement à côté d’un radiateur, afin d’éviter des fluctuations indésirables de température.
Le choix d’un emplacement offrant un microclimat intérieur stable est d’une importance capitale. Les petits paysages subaquatiques sont plus sensibles à la température de la pièce. Il ne s’agit donc pas seulement d’éviter les températures extrêmes, mais aussi de limiter les variations. Une température ambiante constante réduit la charge sur le chauffage et aide à maintenir des paramètres d’eau stables, ce qui est crucial pour l’équilibre délicat d’un nano-aquarium. Cette approche proactive de contrôle de l’environnement crée les conditions extérieures de ton succès et facilite l’entretien à long terme du système.
Concepts et styles en nano-aquascaping (Iwagumi, Nature, Jungle Style)
Malgré leur petite taille, les nano-aquariums offrent un immense potentiel créatif pour l’aquascaping, l’art de créer des paysages subaquatiques. L’attrait visuel et l’aspect créatif de la composition d’un monde subaquatique miniature sont des facteurs majeurs de la popularité des nano-aquariums. Il est donc judicieux de réfléchir tôt à la vision esthétique de ton bac, car elle influencera fortement le choix de ton équipement (éclairage, installation CO₂, etc.) et des plantes.
Trois styles populaires qui se prêtent particulièrement bien aux nano-aquariums sont :
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Style Iwagumi : Ce style minimaliste se concentre sur des compositions rocheuses, généralement avec trois à cinq pierres soigneusement positionnées pour former une scène élégante. Il est souvent complété par des plantes couvre-sol comme l’herbe à gazon (par ex. dwarf hairgrass) pour un rendu harmonieux. Le style Iwagumi met l’accent sur la simplicité et la sérénité.
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Nature Aquarium : Ce style vise à reproduire de petites scènes naturelles rappelant des forêts ou des lits de rivières. On utilise principalement des racines et des plantes, souvent combinées avec des mousses et des plantes de milieu de plan.
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Jungle Style : Ce style se caractérise par une végétation dense qui crée un « chaos contrôlé ». La combinaison de différents types de plantes aux feuillages et modes de croissance variés permet de créer profondeur et texture. Un aquarium de style jungle est réputé pour sa biodiversité et peut devenir un véritable point focal.
Ces styles conviennent particulièrement bien aux bacs compacts tout en offrant une grande flexibilité créative. Le choix d’un style donné devrait servir de base à la suite de la planification de ton aquarium.
Le bon équipement : technique et matériaux
Le choix de la technique et des matériaux adaptés est fondamental pour construire un nano-aquarium stable et sain. Chaque composant joue un rôle dans cet écosystème sensible.
Le nano-aquarium : formes et tailles de bacs
Les nano-aquariums existent en différentes formes, notamment la forme cubique très appréciée, appelée Nano Cube, et des bacs rectangulaires. Dennerle est connu pour ses aquariums en verre de haute qualité avec des arêtes frontales élégamment arrondies et sans joints visibles, qui sont devenues une véritable signature.
Comme déjà mentionné, un nano-aquarium est en général défini comme un bac de moins de 60 litres. Il est important de souligner que, en Allemagne et en Suisse, les bacs de moins de 54 litres ne sont pas recommandés pour la maintenance durable de poissons, et qu’en Autriche, celle-ci est même interdite par la loi. Pour les poissons, un volume minimal de 60 litres est recommandé afin de satisfaire leurs besoins de nage et de comportement. Dans les aquariums plus petits, les crevettes, les écrevisses ou les escargots se sentent nettement mieux. Les formes rectangulaires offrent davantage de surface de nage aux poissons, alors que pour les crevettes et escargots, la forme joue un rôle moindre.
Systèmes de filtration : choix et importance (y compris filtres Dennerle et protection pour bébés)
Un système de filtration efficace est indispensable pour maintenir une bonne qualité d’eau dans ton nano-aquarium. Le marché propose des filtres spécialement conçus pour les nano-bacs, adaptés aussi bien à l’eau douce qu’à l’eau de mer. Les principales fonctions d’un filtre sont la filtration et la purification de l’eau, ainsi que l’assurance d’une circulation suffisante, importante pour de nombreux habitants. Certains filtres peuvent même servir de source de nourriture supplémentaire en retenant de fines particules, très appréciées des crevettes naines.
Plusieurs types de filtres sont disponibles : filtres suspendus (Hang-on-Back/HOB), filtres externes (canister filters) et filtres éponge. Ces derniers sont souvent recommandés pour les aquariums à crevettes, car ils sont « sûrs pour les bébés » et empêchent l’aspiration des juvéniles.
Dennerle propose toute une gamme de filtres nano spécialement développés, appréciés pour leurs performances, leur faible niveau sonore et leur design compact. On peut citer le Dennerle Nano Eckfilter (pour 10–40 litres), le Nano Eckfilter XL (pour 30–60 litres) et le Nano Eckfilter XXL (jusqu’à 90 litres). Ces filtres offrent une grande surface pour les bactéries utiles et disposent de sorties orientables. Pour une protection supplémentaire des juvéniles, il existe le Dennerle Nano Baby Protect, une grille de protection qui se clipse simplement sur le filtre d’angle pour éviter l’aspiration des jeunes crevettes.
La filtration dans un nano-aquarium est un équilibre délicat. Le choix du filtre ne sert pas uniquement au nettoyage mécanique, mais vise aussi à favoriser un filtrage biologique robuste, capable de gérer la charge organique générée par les habitants, tout en protégeant des organismes fragiles comme les bébés crevettes. L’entretien du filtre exige du doigté : les couches de préfiltration comme les mousses ou ouates doivent être nettoyées régulièrement mais délicatement pour éviter l’accumulation de saletés, tandis que les supports biologiques ne devraient être nettoyés qu’au maximum tous les trois à quatre mois afin de préserver les précieuses colonies bactériennes.
Il est recommandé de ne nettoyer le filtre que lorsque le débit d’eau est visiblement réduit par la boue de filtration. Si un filtre est resté à l’arrêt plus d’une demi-heure, il est conseillé de rincer brièvement les masses filtrantes dans de l’eau de l’aquarium avant de le remettre en route, afin d’éviter la formation de gaz toxiques et de substances nocives. Cela souligne l’importance d’un choix et d’un entretien soigneux, adaptés au biotope spécifique de ton bac.
Éclairage : technologie LED, valeurs de lumens et durée d’éclairage
L’éclairage d’un nano-aquarium joue un rôle central, car il imite le soleil et constitue la base de la photosynthèse de tes plantes aquatiques.
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Type recommandé : Les lampes LED sont aujourd’hui la forme d’éclairage la plus moderne et la plus recommandée pour les nano-aquariums. Leurs avantages : une très grande efficacité énergétique (plus de 100 lumens par watt), un format compact, une longue durée de vie (jusqu’à 50 000 heures) et la possibilité de produire des spectres lumineux adaptés. Elles surpassent nettement les anciennes technologies comme les tubes fluorescents T8/T5 ou les lampes HQI/HQL.
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Température de couleur : On vise une température de couleur comprise entre 5 000 et 6 000 Kelvin. La Dennerle Nano Power-LED 5.0, par exemple, offre 6 500 Kelvin dans un blanc froid qui met particulièrement bien en valeur les plantes vertes.
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Intensité lumineuse (lumens par litre) : L’intensité lumineuse nécessaire dépend fortement de la plantation :
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Pour des bacs d’eau douce classiques, environ 15 à 25 lumens par litre sont recommandés.
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En aquascaping, notamment dans les bacs très plantés, 30 à 40 lumens par litre, voire jusqu’à 50 lumens par litre, peuvent être appropriés pour une croissance optimale des plantes.
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Durée d’éclairage : En règle générale, la durée d’éclairage se situe entre 8 et 10 heures par jour. En aquascaping, 8 heures se sont souvent imposées. Pour prolonger la durée effective ou prévenir les algues, tu peux prévoir une pause de midi de 2 à 3 heures (par exemple : 11h30–15h00 lumière allumée, 15h00–17h00 pause, 17h00–21h30 lumière allumée, soit 8 heures au total). En cas d’apparition d’algues, il convient de réduire la durée d’éclairage jusqu’à stabilisation du bac. Une minuterie est indispensable pour garantir une lumière régulière et ne pas perturber le rythme biologique des habitants.
L’éclairage constitue un levier important pour l’équilibre de l’écosystème dans un nano-aquarium. Trop de lumière – en particulier le soleil direct – favorise les algues. Un contrôle précis de l’éclairage est donc crucial. La possibilité d’insérer une pause de midi ou d’ajuster la durée en cas de problèmes d’algues montre que la lumière ne sert pas seulement à faire pousser les plantes, mais aussi de principal outil de régulation du délicat équilibre nutritif et de prévention des flambées d’algues dans un environnement nano très sensible. C’est un point d’intervention direct pour maintenir le système en équilibre.
Chauffage : choix et nécessité
La température de l’eau est un facteur critique pour le bien-être des habitants. Les nano-aquariums, en raison de leur faible volume, sont plus sensibles aux variations de température ambiante. Un chauffage est donc souvent indispensable, surtout si tu maintiens des espèces tropicales qui ont besoin de températures constantes.
Les chauffages pour nano-aquariums sont spécialement conçus pour les petits bacs et existent en faibles puissances (par ex. 5, 10, 15, 25, 50, 75 W), afin de prendre peu de place et de s’intégrer facilement dans la décoration. Pour des poissons et crevettes tolérant des variations plus larges, de simples mini-chauffages sans thermostat peuvent suffire. La stabilité de la température est essentielle pour éviter le stress et les maladies. En général, le chauffage est réglé aux alentours de 20 °C, la température exacte dépendant des besoins des espèces maintenues.
Bodengrund / substrat : types, mise en place et fonction
Le substrat de ton nano-aquarium a une importance majeure : il sert de support aux plantes et constitue le plus grand et le plus important filtre biologique du bac. Une structuration correcte du substrat est essentielle, et son efficacité filtrante peut être renforcée par un filtre de fond.
Types de substrats :
Lave ou gravier de lave
Très apprécié pour les sous-couches, car il est poreux, offre de bonnes capacités de filtration et de stockage des nutriments. En revanche, il ne convient pas toujours comme unique substrat, car il est souvent trop grossier pour les plantes à fines racines.
Sable pour aquarium
Substrat peu coûteux et proche des milieux naturels. Il stocke peu de nutriments et offre une surface relativement limitée aux bactéries. S’il est trop fin ou utilisé très longtemps, il peut se compacter et poser problème.
Gravier pour aquarium
Substrat le plus répandu, avec une granulométrie supérieure à 2 mm. Un gravier arrondi ne pose pas de problème pour les poissons fouisseurs. Un gravier poreux, pas trop grossier, permet une bonne circulation de l’eau et la fixation de nutriments.
Soil (substrat technique pour aquarium)
Substrat actif, enrichi en nutriments, qui offre des conditions optimales pour la croissance des plantes. Le soil influence activement les paramètres de l’eau et est très apprécié en aquascaping et pour l’élevage de crevettes. JBL Manado est un exemple de substrat naturel qui favorise la filtration et la croissance des plantes.
Akadama
Substrat d’origine bonsaï, l’Akadama est un substrat actif qui influence les paramètres de l’eau et peut être une alternative plus économique aux soils techniques plus coûteux.
Mise en place correcte du substrat
Pour un nano-aquarium réussi, on recommande souvent une combinaison de différents types de substrats. Un montage éprouvé consiste en une couche d’environ 2 cm de gravier de lave comme sous-couche, recouverte d’environ 3 cm de gravier pour crevettes ou de soil. Il est important de bien rincer le gravier avant de le mettre dans le bac, et d’utiliser des grains arrondis pour éviter les blessures. Le gravier ou sable calcaire est à éviter, car il durcit l’eau. Un effet visuel intéressant peut être obtenu en faisant monter le substrat vers l’arrière (par ex. 4 cm à l’avant, 6–7 cm à l’arrière) afin de créer une impression de profondeur et de faciliter l’observation des animaux.
Le substrat ne sert pas seulement d’ancrage aux plantes, il est aussi le plus grand et le plus important filtre biologique de ton nano-aquarium. Le choix du bon substrat et sa mise en place sont décisifs pour la stabilité du système et la santé des habitants. La structure poreuse de la lave ou les propriétés nutritives du soil favorisent l’installation de bactéries utiles, essentielles au cycle de l’azote. Cela contribue de manière déterminante à la qualité de l’eau et minimise le risque de zones anaérobies, en particulier dans les petits volumes.
Mise en place du nano-aquarium : étape par étape
L’installation d’un nano-aquarium est un processus créatif qui nécessite une bonne préparation et une procédure étape par étape afin de créer un mini-biotope stable et attrayant.
Préparation du bac et des matériaux
Avant de commencer l’installation proprement dite, quelques étapes préparatoires sont indispensables :
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Nettoyage du bac : Le nano-bac doit être soigneusement nettoyé à l’eau tiède avec une éponge douce et propre. N’utilise jamais de produits de nettoyage, qui laisseraient des résidus nocifs.
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Rinçage des plantes et décorations : Toutes les plantes aquatiques doivent être bien rincées. Retire les pots en plastique et les attaches, et raccourcis les racines à environ 2 cm. Les éléments de décoration comme pierres et racines doivent également être soigneusement lavés pour éliminer saletés et substances indésirables. Il est important de n’utiliser que des matériaux compatibles aquarium, qui ne relarguent pas de métaux ni de calcaire. Les pièces de bois devraient être préalablement immergées pour éviter qu’elles ne flottent.
Guide pas à pas pour l’installation
Une fois la préparation terminée, tu peux passer à la mise en place :
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Ajouter la couche nutritive : Dépose une couche de substrat nutritif d’environ 2 cm. Elle fournira aux plantes aquatiques les nutriments essentiels.
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Ajouter le substrat principal : Par-dessus vient le substrat principal (gravier spécial crevettes ou soil). Il doit être soigneusement rincé au préalable. Une hauteur d’environ 3 cm est recommandée, avec un léger dénivelé (par ex. 4 cm à l’avant, 6–7 cm à l’arrière) pour un effet de profondeur.
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Placer les éléments de décoration : Positionne pierres, racines et autres éléments décoratifs. Veille à créer suffisamment de cachettes pour les futurs habitants, notamment les crevettes.
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Remplir partiellement l’aquarium : Remplis le bac à environ deux tiers avec de l’eau du robinet à température ambiante (env. 20 °C). Place une assiette ou une soucoupe sur le substrat pour que l’eau s’écoule en douceur sans tout remuer. Ajoute un conditionneur d’eau pour neutraliser les substances nocives comme le chlore.
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Planter : Les plantes préparées sont maintenant mises en place. Une pince de plantation est très utile, surtout dans un nano-aquarium où l’espace est limité. Les plantes plus grandes sont idéalement placées en arrière-plan pour ne pas obstruer la vue et pour dissimuler la technique. Une plantation couvrant environ les trois quarts de la surface du sol est recommandée.
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Installer la technique : Installe filtre et éclairage conformément aux instructions. Ajoute un chauffage réglable si nécessaire.
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Remplir complètement l’aquarium : Une fois la technique en place, remplis le bac jusqu’à environ 3 cm du bord supérieur.
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Mettre les appareils en marche et lancer la phase de rodage : Allume le filtre et, le cas échéant, le chauffage (souvent réglé autour de 20 °C). L’éclairage fonctionne 8 à 10 heures par jour, idéalement avec une minuterie.
Après ces étapes commence la phase de rodage, durant laquelle l’équilibre biologique de l’aquarium se met en place avant l’introduction des animaux.
Les habitants : choisir la population de ton nano-aquarium
Le choix des habitants influence directement leur bien-être et la stabilité de ton nano-aquarium. Le volume limité impose ici des critères particuliers.
Plantes aquatiques adaptées : esthétique et écosystème
Les plantes aquatiques sont essentielles, non seulement pour l’esthétique de ton nano-aquarium, mais aussi pour la stabilité de l’écosystème, car elles produisent de l’oxygène et absorbent les nutriments. Le choix se fait en fonction de la hauteur de croissance, de la vitesse de croissance, de la taille des feuilles et de la forme de croissance.
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Hauteur de croissance : Pour le premier plan, privilégie des plantes ne dépassant pas 5 cm (par ex. Cryptocoryne parva, Eleocharis sp. « Mini »). En milieu de plan, des plantes de 10–15 cm (Anubias barteri var. nana, Bucephalandra) sont idéales. Pour l’arrière-plan, vise des plantes atteignant 20–25 cm.
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Vitesse de croissance : Les plantes à croissance lente sont souvent plus adaptées car elles nécessitent moins de tailles (Cryptocorynes, Bucephalandra, Anubias, variétés de fougère de Java). Les espèces à croissance rapide comme l’élodée ou la cabomba doivent être régulièrement éclaircies pour éviter qu’elles n’envahissent le bac.
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Taille des feuilles : De petites feuilles sont plus proportionnées dans un nano-aquarium (formes naines d’Anubias, variétés de Bucephalandra à petites feuilles).
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Forme de croissance : Les couvre-sol rampants (Glossostigma, Eleocharis naines) et les mousses fines (par ex. mousses de corail, mousse de Java) sont idéals pour la composition.
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Plantes in vitro : Elles sont exemptes de parasites, de nuisibles et d’algues, et peuvent être plantées directement – un avantage majeur pour des crevettes sensibles.
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Apport en CO₂ : Bien que les plantes à croissance lente n’exigent pas forcément de CO₂ supplémentaire, une fertilisation CO₂ favorise un port plus dense et compact et élargit la palette de plantes possibles.
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Exigences particulières : Pour un aquarium à combattant, un massif végétal dense et des plantes à grandes feuilles pour la ponte et le repos sont importants. Pour un aquarium à crevettes, les plantes finement découpées et les coussins de mousse sont idéals, car ils offrent des refuges aux juvéniles et une grande surface pour les biofilms dont les crevettes se nourrissent.
Le choix des plantes n’est donc pas qu’une question d’esthétique, mais aussi un facteur clé de stabilité. Elles consomment les nutriments excédentaires et concurrencent ainsi les algues, ce qui limite leur prolifération. Une végétation dense et variée est ainsi l’un des meilleurs moyens de prévention contre les algues et contribue fortement à la qualité de l’eau.
Poissons adaptés : espèces et restrictions
Le choix de poissons pour les nano-aquariums est fortement limité par la taille du bac. En Allemagne et en Suisse, on recommande un minimum de 54 litres pour une maintenance durable. Les aquariums plus petits ne sont pas adaptés aux poissons, car ils n’offrent pas une surface de nage suffisante ni assez de cachettes pour les espèces craintives.
À partir de 54 litres, seules des espèces très petites et paisibles entrent en ligne de compte. Parmi elles :
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Corydoras nains (par ex. Corydoras pygmaeus, C. hastatus, C. habrosus, Aspidoras pauciradiatus) : Ces espèces atteignent 3–4 cm, se maintiennent en petits groupes, sont très décoratives et animent joyeusement le bac.
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Cichlidés nains (par ex. le dario écarlate Dario dario, le badis Badis badis) : Certains petits cichlidés conviennent également aux nano-bacs. Le dario écarlate doit être maintenu en harem.
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Killies (par ex. le poisson-brochet rayé Epiplatys annulatus) : Beaucoup de killies sont, dans la nature, adaptés à de petites flaques.
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Labyrinthidés (par ex. le combattant Betta splendens) : Un combattant solitaire se sent bien dans un petit aquarium, car il est peu nageur et plutôt territorial. Des espèces plus pacifiques comme le gourami grogneur nain (Trichopsis pumila) peuvent être maintenues en petit groupe.
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Characidés (par ex. le tétra-feu Hyphessobrycon amandae, le nanos-poisson-crayon Nannostomus marginatus) : Certaines petites espèces de tétras conviennent, grâce à leur taille réduite.
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Danionidés (par ex. les micro-rasboras du genre Boraras, le microrasbora galaxy Danio margaritatus) : Ces minuscules poissons de banc sont très appréciés pour leurs couleurs éclatantes. Ils doivent toujours être maintenus en groupe.
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Autres espèces :
Les Endler guppys (Poecilia wingei) (de préférence en groupes uniquement mâles, en raison de leur reproduction très rapide), les tétraodons nains (Carinotetraodon travancoricus, qui ont besoin d’escargots pour se nourrir) et le pseudomugil aux yeux bleus tachetés (Pseudomugil gertrudae) sont également envisageables.
La décision quant au peuplement en poissons nécessite une bonne connaissance de leurs besoins, notamment taille adulte, comportement social et exigences territoriales. La règle simpliste « 1 litre d’eau par centimètre de poisson » ne convient pas aux nano-bacs. Il est préférable d’augmenter le peuplement progressivement et de contrôler régulièrement les paramètres d’eau afin de ne pas surcharger le système.
Crevettes adaptées : diversité et entretien
Les crevettes sont des habitantes idéales pour les nano-aquariums. Leur maintenance est généralement simple et elles n’ont pas d’exigences extrêmes en termes de qualité d’eau ou de température, ce qui les rend parfaites pour les débutants.
Sont particulièrement recommandées les crevettes naines des genres Neocaridina (par ex. Red Fire, Red Cherry, Blue Rili, Blue Dream) et Caridina. On conseille de les maintenir en groupes d’au moins 10 individus. Les espèces peu exigeantes comme la Red Fire se reproduisent facilement. Les crevettes naines adultes atteignent en général 3 cm. Beaucoup d’espèces se satisfont de températures de 18–22 °C, proches de la température ambiante. Leur espérance de vie moyenne est d’environ deux ans.
Elles se sentent particulièrement bien dans des bacs riches en mousses et en plantes finement découpées, qui offrent des refuges pour les juvéniles et une vaste surface pour les biofilms. Des cachettes telles que petites grottes et racines tortueuses sont également importantes.
Les paramètres recommandés pour la plupart des crevettes se situent autour de : température 18–25 °C, pH de 6,3 à 7,8 et dureté totale jusqu’à 20 °dGH. Ce sont de bons détritivores et « nettoyeurs », qui mangent algues et micro-dépôts et contribuent ainsi à la propreté du bac. Très pacifiques, elles cohabitent bien avec les escargots et d’autres crevettes.
Escargots adaptés : des aides précieuses
Les escargots sont des habitants très appréciés et utiles en nano-aquarium. Beaucoup d’espèces restent petites et se déplacent lentement. Ils nettoient les vitres, consomment les restes et participent à l’élimination des algues et déchets, contribuant ainsi à la propreté du bac.
Parmi les espèces particulièrement adaptées :
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Escargots « corne de bélier » (Clithon spp.) : Ils se distinguent par leurs excroissances en forme de cornes et leurs motifs rayés. Ils nettoient sans relâche toutes les surfaces et se nourrissent de biofilms et d’algues. Leur reproduction en aquarium d’eau douce est impossible, car les larves ont besoin d’eau saumâtre.
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Escargots mélanoïdes (Melanoides tuberculata) : Ils vivent souvent dans le substrat, qu’ils aèrent en se déplaçant, et se nourrissent de mulm, ce qui permet d’éviter les zones anaérobies. Ils sont vivipares et leur reproduction est plutôt lente.
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Escargots zébras (Neritina (Vittina) coromandeliana) : Espèce très fréquente en nano-aquariums, avec une belle coquille zébrée. Ils dépendent fortement de l’algue de surface comme source de nourriture.
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Planorbes (Planorbella duryi) : Elles peuvent se reproduire en aquarium d’eau douce. Il faut donc surveiller la taille de la population. Elles sont d’excellentes consommatrices de restes et de cadavres.
La plupart des escargots sont pacifiques et cohabitent bien avec crevettes et petits poissons. Faciles à entretenir, ils n’ont pas besoin de nourriture spécifique, se nourrissant de biofilms et d’algues. Un apport suffisant en calcium est important pour la solidité de leur coquille.
Entretien et maintenance : préserver l’équilibre
Un entretien régulier est indispensable pour maintenir l’équilibre biologique dans ton nano-aquarium et offrir un milieu de vie sain à ses habitants.
Chimie de l’eau, cycle de l’azote et phase de rodage
La chimie de l’eau est un pilier de la maintenance. Les principaux paramètres à surveiller régulièrement sont : dureté totale (GH), dureté carbonatée (KH), pH, ammonium/ammoniac (NH₄/NH₃), nitrites (NO₂), nitrates (NO₃) et phosphates (PO₄).
Le cycle de l’azote est au cœur de la filtration biologique. Lors de la décomposition des matières organiques, il se forme d’abord de l’ammonium (NH₄), qui peut se transformer en ammoniac (NH₃) toxique à pH élevé. Des bactéries filtrantes transforment l’ammonium en nitrite (NO₂), également toxique et idéalement non détectable. Le nitrite est ensuite converti en nitrate (NO₃), beaucoup moins nocif et nutriment important pour les plantes.
La phase de rodage est une période critique pour tout nouvel aquarium. Durant cette période, les bactéries responsables de la dégradation des composés azotés se multiplient dans le bac et le filtre. La fin de la phase de rodage se manifeste généralement par un pic de nitrite (nitrite peak), puis par sa chute à zéro, ce qui prend environ trois semaines. Il est recommandé d’introduire les animaux progressivement, par étapes espacées de 1–2 semaines, afin que les bactéries s’adaptent à la charge organique croissante. Tu peux accélérer cette phase en ajoutant des bactéries de démarrage, comme celles contenues dans Dennerle Aquarien-Starter Rapid, ce qui permet l’introduction d’animaux peu sensibles dès 24 heures.
Pendant la phase de rodage, il est judicieux d’augmenter progressivement la durée d’éclairage, afin d’aider les plantes à s’adapter et de prévenir les algues. Un plan de rodage typique pourrait ressembler à ceci :
| Semaine | Changement d’eau | Fertilisation | Temps d’éclairage (lumière – pause – lumière) |
|---|---|---|---|
| 1 | 50 % | Aucune | 4 h – 2 h – 4 h |
| 2 | 50 % | 50 % de la dose normale | 4 h 15 – 2 h – 4 h 15 |
| 3 | 50 % | Dose normale | 4 h 30 – 2 h – 4 h 30 |
| 4 | 25 % | Dose normale | 4 h 45 – 2 h – 4 h 45 |
| 5 | 25 % | Dose normale | 5 h – 2 h – 5 h |



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